Lu par Ryôsan venu spécialement du Japon pour la messe célébrée pour Jacques à St Germain des Prés le 2 mars 2017
Cher Jacques,
La réception de la triste nouvelle me fait remémorer les années passées :
Depuis notre rencontre en 1981 au Ryutaku-ji, nos liens se sont tissés par le Zen en transcendant les différences de religions, de races et de frontières géographiques. Je présente mon sincère respect en honneur de tes efforts de 37 ans.
Toi et moi, nous sommes comme deux frères. Ton existence qui me rappelle le zéphyr est pour moi l’image même d’un être saint. Gravé tout au fond de mon âme, tu ne me quitteras jamais et resteras comme un pionnier dans la pratique de la foi chrétienne.
L’écriture bouddhique indique ceci :
Un être vivant finit toujours par quitter ce monde. La rencontre connaîtra tôt ou tard la séparation. J’offre un mot pour consacrer ton départ pour le voyage vers l’éternité :
« Les oiseaux chantent sans se montrer ; les pétales de fleurs tombées laissent le parfum recouvrir le ciel et la terre. »
Nous ne voyons plus la forme de Jacques, ni n’entendons sa voix, sa vie sur terre a pris fin, mais son travail réalisé, ses enseignements, sa manière de vivre continuent de résonner dans le ciel et la terre.
喝Katsu
(katsu, prononcé comme “kats” est un mot de requiem)
Eizan, Moine du Temple Ryutakuji en joignant les deux mains en prière